PROPOSITION N°1 – La Manifestation de la Peur
1) Description de l’action : Faire une manifestation de la peur (après avoir participé à la première manifestation de « droite » à Paris, cela peut être des peureux qui ont peur de tout et même peur d’eux-mêmes)
2) Message de l’action : puisqu’on a un gouvernement qui adore cultiver cette peur pour donner prétexte à la « sécurité »…
3) Modalités de médiatisation : Des annonces en amont : « attention, la peur va frapper à …heure le….date … lieu » et un suivi presse.
4) Note de direction artistique : Cette manifestation peut se dérouler dans toutes les villes, à une heure précise, d’une durée précise et sous des formes différentes. Il peut aussi y avoir un stand de la peur.
PROPOSITION N°2 – La rue : ton regard
1) Description de l’action : Vu l’équipement numérique dont tout un chacun dispose, nous pourrions distribuer des cartes de visite style « La rue : ton regard » où nos publics seraient invités à envoyer leurs photos de spectacles de rue – celles que l’on ne voit jamais – sur un site collectif, par mail ou ftp (si cela devient trop lourd). Nous pouvons les inviter à aller voir le site où il y a ces photos, en découvrir d’autres du même spectacle, prises par d’autres personnes, dans d’autres lieux,…
2) Message de l’action : public, sois acteur de la liberté de la rue
3) Modalités de médiatisation : internet, média géré de façon autonome. On a un contrôle sur ce que l’on diffuse contrairement à FR3 et autres.
4) Note de direction artistique : Je parle de cartes, mais ça peut être une annonce, une affiche, un bout de papier, la craie sur le trottoir…
Je me propose de jeter des bases techniques gratuitement, de travailler avec l’hébergeur ovh, sans publicité. Le coût de l’hébergement est ridicule…
PROPOSITION N°3 – Le déménagement
1) Description de l’action : Grand déménagement de meubles, fauteuils, frigos, télés, tables, cuisinières, armoires, plantes, lits, baignoires, chiens, chats, canaris, poissons rouges, etc…. Cette action durerait environ 4 heures et se déroulerait en 6 points :
1. Tous arrivent avec voitures, camionnettes, camions plein de mobiliers et se retrouvent à un premier rendez-vous sur une place 1.
2. Quand tous sont réunis à H+30 , le grand déménagement collectif s’opère. En clair, on change de place en déambulation en direction d’une seconde place stratégique. Durée minimale de la déambulation : 30 min.
3. On s’installe sur une nouvelle place centrale tous ensemble dans la rue, « chez nous ». Délimitation d’espace pour une future habitation virtuelle. 30 min
4. Jeux libres avec les objets et meubles et la situation pendant 2h00 : Exemple : on cuisine, on dort, on se lave, on baise, on regarde la télé, on construit, on détruit, on détourne, on transforme.
5. Une fête est organisée avec invitation du public : repas, pots, musiques, discussion, débat…
6.Le départ : tous repartent avec leurs objets, leurs meubles comme ils sont arrivés.
Fin
2) Message de l’action : Un peu provocateur. La proposition intègre le sujet des sans domiciles fixes. Idéal pour bloquer les rouages d’une ville, pour poser les problèmes de la place de l’espace public, de la relation à l’autre.
3) Modalités de médiatisation : très visuelle et médiatique, grande visibilité dans une ville moyenne ou un quartier d’une métropole. Une efficacité ultime à 100, on bloque tout un quartier. À 300 on bloque une ville.
4) Note de direction artistique : liberté totale du contenu artistique avec forte valeur ajoutée du sujet. Projet mettant en avant le collectif et l’image globale au service de l’idée de rue libre.
PROPOSITION N°3 Bis – Le déménagement à Paris
1) Description de l’action : reprise de la proposition n°3. Celle-ci a lieu symboliquement sur la place du Palais Royal à Paris. Une belle montagne de meubles avec « le théâtre de rue déménage », pour les photos de presse, avec le sigle « comédie française » juste derrière.
2) Message de l’action : Le théâtre de rue, c’est tout de même à l’origine un refus de ce théâtre à la naphtaline, une envie de vie.
3) Modalités de médiatisation : La police arriverait. Les télés filmeraient.
PROPOSITION N°4 – Les aveugles
1) Description de l’action : Un déambulatoire d’aveugles…
2) Message de l’action : Personne ne veut nous voir donc soyons aveugles ; pour mieux écouter le monde, fermons les yeux.
3) Note de direction artistique : Le déambulatoire se constitue en file indienne, puis en groupe circulaire, puis en manif de front. Avec des lunettes blanches et des cannes blanches et une pancarte accrochée à hauteur du ventre avec une phrase courte.
PROPOSITION N°5 – Les miroirs
1) Description de l’action : Pendant une heure, par exemple entre 12 et 13h, le 24 octobre, toutes les compagnies se rassemblent avec des miroirs, des armoires à glace, des psychés, de grande ou de petite taille, et renvoient à la rue son image en faisant miroiter les façades, en aveuglant la police, en arrêtant la circulation pour que chacun prenne la mesure de l’image de la rue, de son absurdité parfois, dans ce reflet ainsi tendu.
2) Message de l’action : Face à l’anesthésie généralisée de notre société, les arts de la rue apparaissent comme une possible « chambre de réveil », à condition non seulement de garder leur spécificité, mais encore de ne pas se laisser gagner par le phénomène anesthésiant. Les arts de la rue jouent avec le réel, mais le détournent, le déjouent. Ils font l’effet d’un miroir tendu à la rue, miroir plus ou moins déformant, dont la fonction est de renvoyer au public sa propre image théâtralisée.
3) Modalités de médiatisation : Des tracts et des affiches sur papier alu
« Les arts de la rue, miroir de la société ».
4) Note de direction artistique : Cette opération sera réussie si elle est travaillée, médiatisée, et si elle concerne l’ensemble du territoire national, voire européen.
Je laisse le soin aux spécialistes du son de proposer en complément un miroir sonore.
Tous les jeux possibles sont à imaginer, textes, miroirs aux alouettes, jeu avec des miroirs de poche pour approcher les passants.
PROPOSITION N°6 – La course contre le temps
1) Description de l’action : Le 24 octobre dans chaque ville, demandons aux artistes de rue, aux compagnies, aux sympathisants, au public, aux passants, aux curieux, aux fous furieux, aux adeptes de l’inutile de venir à un rendez-vous précis sur une place précise.
Par exemple, à 16h pétantes, pour que dans chaque capitale, ville, village, tout le monde acte en même temps.
L’idée est de réunir le maximum de gens dans chaque ville, chaque pays et qu’ils courent ensemble sur place dans la même direction, en poussant bien sur leurs pieds, dans le sens inverse de la rotation de la terre, pour faire en sorte de gagner du temps en freinant la rotation et ainsi invalider le changement d’heure.
Exemple de détail à l’intérieur du scénario : Pour crédibiliser et appuyer l’action, signalons ouvertement aux personnes qui participent que nous avons un complice à la Nasa qui détourne les moyens de l’Agence et qui indique les effets de notre action en les mesurant par satellite.
Sur chaque place, dans chaque lieu, un animateur-coacheur, avec un micro ou un mégaphone, motivera les troupes en étant en lien téléphonique avec les autres villes et les autres pays, et le complice de la Nasa…
2) Message de l’action : Aucun message, si ce n’est la jubilation de faire ensemble une action stupide, inutile, absurde et gratuite.
Néanmoins il est évident que derrière cette action, une réflexion sur notre rapport au temps est évidente.
3) Modalités de médiatisation : Médiatisation via Internet et bouche-à-oreille + éventuellement journaux, télés régionales, affiches, flyers
4) Note de direction artistique : Cette action événementielle se place dans la lignée des « flash mobs ».
Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience professionnelle théâtrale ou des arts de la rue pour participer à l’action. Toutes les personnes motivées peuvent s’inclure au projet.
Il est bon que, pour cette journée de visibilité des arts de la rue, le public puisse se joindre à l’action.
PROPOSITION N°7 – Mesurer l’espace public
1) Description de l’action : L’action pourrait avoir lieu le matin, en un point de rassemblement restant à définir, afin de permettre aux artistes participants de se déployer l’après-midi sur leurs territoires comme l’an passé. Ce scénario consisterait à mesurer, avec divers outils, l’espace public : comment rétrécit-il ? comment est-il peu à peu confisqué ? comment l’empêcher de reculer ? comment retrouver au sein de nos villes et de nos villages de véritables places populaires qui permettent un vrai rassemblement ?
Mesurer l’espace public, c’est aussi mesurer le bien commun, nos occasions de se rencontrer, de partager, d’inventer le vivre ensemble… Comment la liberté de l’espace public est-elle associée à une forme de neutralité qui permet l’éclosion des singularités ? Tout un chacun investit alors cet espace public en sortant dans la rue son canapé, sa télévision…
2) Message de l’action : Cette invitation à se réapproprier collectivement l’espace qui est le nôtre serait aussi un pied de nez à toutes les lois récentes qui laisseraient croire que l’espace public est avant tout un lieu de danger où il convient de protéger l’ordre public alors que c’est chez nous !
3) Modalités de médiatisation : La question de savoir à qui s’adresser s’est posée : les médias (comme en 2008 ?) Il semble qu’en 2009, le scénario imaginé s’adresserait plutôt au passant, à l’habitant, à tout un chacun. Par ailleurs, la nécessité d’impliquer les élus a été mentionnée, mais il reste à définir la manière de leur donner rendez-vous pour prendre part, sous une forme ou sous une autre, à cette grande action collective.
PROPOSITION N°8 – Faire la plus grande banderole du Monde
1) Description de l’action : Chaque compagnie prépare une banderole de 6 mètres de long sur 1,50 de large. Sur chaque banderole une citation, une phrase, et le sigle rue libre. Le jour dit : on agrafe les banderoles entre elles, si on est 350 compagnies à livrer notre banderole, on aura une banderole de plus de 2 kms, elle partirait du ministère, puis place du palais Royal et irait jusqu’à la concorde via la rue de Rivoli. On tient la banderole de 14 H à 17 H 30. Puis on organise un grand goûter ou un dîner ouvert aux tuileries.
2) Modalité de médiatisation : La presse est convoquée ainsi que des pros du tournage pour mettre ça en ligne sur le Net. Remonter la pancarte à pied pour tout lire, c’est 40 minutes, donc se commander un tournage par moto.
PROPOSITION N°9 – Le signal d’alarme
1) Description de l’action : un signal d’alarme à tirer : une déclinaison du pimpon. Avec des clochettes, cloches des églises, sirènes de pompiers avec si possible grande échelle des pompiers, un concert de klaxon, etc.
2) Message de l’action : libre expression et libre création dans l’espace public : y a l’ feu !!!
3) Modalité de médiatisation : en fonction des moyens déployés, simple exploitation sonore, voire vidéo et photos
PROPOSITION N° 10 – Le partage du Manifeste
1) Description de l’action : Émettre le Manifeste des Arts de la Rue de manière sonore (radio-diffusion, lecture à plusieurs voix…). Dans le même temps où le texte se fait entendre, les uns et les autres s’emparent de ses phrases et de ses mots pour les faire résonner : en les disant, en les écrivant, en les distribuant…
2) Message de l’action : un désir commun nous rassemble : la culture accessible à tous et plus particulièrement dans l’espace public
3) Modalité de médiatisation : sons et images